Graffiti
A travers le miroir mathémalchimique
OctoPi a de nombreux talents. La voilà qui enjolive un coin sombre derrière le phare avec des graffitis lumineux, peignant et dessinant ce qui lui passe par la tête, inspirée par les scènes qui l’entourent, la boulangerie, la la Galerie d’art et de curiosités ou la baie.
Elle peint de ses derniers tentacules deux équations aux couleurs néon. A-t-elle remarqué la peinture qui coule en créant des ondulations vertes sur l’eau ?
La bougie qu’elle tenait pour apporter plus de clareté vient d’être soufflée par la brise, et la fumée qui s’en échappe forme de drôles de volutes en passant devant l’appuie-main qu’elle tient avec ce même tentacule.
De l’autre côté du mur, un autre tentacule ajoute les dernières touches de crayon à un drôle de dessin triangulaire. OctoPi aime beaucoup cette image – même si elle ne comporte que sept nœuds, elle sait que ce graphe est vraiment associée au chiffre huit, et huit est un chiffre intrinsèquement beau.
Elle a presque fini de peindre à la bombe l’eau dans laquelle elle nage. (Oui – elle a encore deux tentacules sous l’eau, elle peut donc nager !) Elle a commencé par peindre la masse d’eau – sans eau, ça n’aurait pas été confortable. Mais la partie gauche du mur avait besoin de quelque chose en plus – mettre une vague déferlante était une bonne idée – c’est exactement ce qu’il fallait faire.
Bientôt, OctoPi aura fini de décorer ce qui n’était qu’un bout de mur morne – elle est heureuse de l’avoir égayé. C’est une pièce qui mérite de porter sa signature, qu’elle a d’ailleurs ajoutée en bas à droite. Elle va retourner dans la troisième dimension, pour voir ce que ses bébés ont fait dans la baie. Ce sont des amours, et elle est fière de chacun d’entre eux, mais ils demandent une attention tentaculaire.
